La station polaire de la fondation Tara Océan est sortie des chantiers et est désormais stationnée à proximité de l’élévateur, d’où elle sera mise à l’eau lundi 30 septembre. Sa construction a été confiée à l’établissement cherbourgeois Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) en avril 2023. Le chantier avait débuté 5 mois plus tard avec la visite du Prince Albert II de Monaco, dont la fondation est partenaire du projet, et d’Olivier Poivre d’Arvor, Ambassadeur de France pour les pôles et les enjeux maritimes.
La structure est longue de 26 mètres, large de 16 mètres et haute de 11 mètres. Devant pouvoir résister à des températures de -52°C, sa coque en aluminium est épaisse de 2 centimètres. Sa forme originale lui permettra de dériver avec la glace 90% du temps. Néanmoins, la station est dotée de ses propres moyens de propulsion.
Le navire pourra transporter jusqu’à 12 personnes en hiver et 18 en été. Il est doté de 400 mètres carrés d’espace intérieur, dont 6 laboratoires. De nombreux scientifiques (biologistes, océanographes, chimistes, physiciens, glaciologues, …) y effectueront des recherches afin de répondre à de nombreuses interrogations telles que celles de l’impact du changement climatique ou encore en étudiant la biodiversité de cette région jusqu’alors peu explorée.
La station polaire est équipée d'un safran et d'une hélice (photos J.-L. Lepetit)
Sa livraison est prévue en fin d’année et son baptême aura lieu en janvier 2025 à Lorient. Après des tests réalisés au Groenland, la Tara Polar Station rejoindra l’Arctique où elle restera positionnée au moins jusqu’en 2046. Dix missions y sont déjà programmées pendant cette vingtaine d’années.
La fondation Tara Océan possède également la goélette Tara. Cette dernière a fait escale à Cherbourg en novembre 2022.
Commenter cet article