Un porte-hélicoptères en escale express à Cherbourg

Peu avant la Fête Nationale mettant à l'honneur les forces armées, c’est sous une pluie battante que le porte-hélicoptères amphibie Mistral a fait une courte escale au quai de France ce samedi 5 juillet, de 17h à 21h. Long de 199 mètres, il est, avec ses jumeaux Tonnerre et Dixmude, le second plus grand navire de la Marine nationale, après le porte-avions Charles de Gaulle.

Pendant ces 4 heures, de nombreux véhicules de l’Armée de terre ont pu être débarqués. Il s’agit notamment de véhicules blindés de combat (VBMR Griffon (véhicule blindé multi-rôles), VBMR-L Serval (véhicule blindé multi-rôles léger) et VAB (véhicule à l’avant blindé)), de véhicules de logistique (Renault GBC 180 (camion cargo tout-terrain) et Renault Sherpa 5 de type GBC ADR CAB (cabine blindée)) et de véhicules utilitaires légers (VUL (véhicule utilitaire léger) Santé Mercedes Sprinter 4x4 du SSA (Service de Santé des Armées) et VLTP NP 4x4 (véhicule léger tactique polyvalent non protégé)). Des marins, salués par les militaires restant à bord, ont aussi quitté le navire.

Premier touché sur le territoire national depuis Saint-Pierre-et-Miquelon, l’escale cherbourgeoise a également été l’occasion de décharger les nombreux déchets accumulés.

Affecté à la Base navale de Cherbourg, le vice-amiral d’escadre Benoît de Guibert, Préfet maritime et Commandant de l'arrondissement et de la zone maritimes de la Manche et de la mer du Nord, mais aussi ancien Commandant du porte-hélicoptères entre 2014 et 2016 est arrivé à Cherbourg à bord du Mistral où il avait rencontré les officiers-élèves. Le représentant de l’Etat en mer a quitté le navire au son des cuivres diffusé par le PHA. Les écussons de la mission Jeanne d’Arc et de la Préfecture maritime avaient été échangées entre le vice-amiral d’escadre et le capitaine de vaisseau (plus haut grade des officiers supérieurs et dernier grade avant les officiers généraux) commandant le porte-hélicoptères.

Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Edouard Philippe, actuel maire du Havre (ville marraine du porte-hélicoptères) était également monté à bord du navire.

Le Mistral participe actuellement à la mission annuelle Jeanne d’Arc, traditionnel point d’orgue de la formation des officiers de l’Ecole navale.

En plus des 151 officiers-élèves de la Marine nationale prenant part à la mission Jeanne d’Arc 2025, nous pouvons compter près de 500 marins et 150 militaires de l’Armée de Terre du groupement tactique embarqué (dont des bérets bleus de l’ALAT (aviation légère de l’armée de terre) et bérets verts de la Légion étrangère).

L’édition 2025, réalisant une boucle depuis le port militaire de Toulon où le PHA est basé, a démarré le 24 février. Tout au long de cette mission, il est accompagné de la frégate Surcouf.

Le trajet, centré sur l’Atlantique, leur a permis de visiter la Côte d’Ivoire, le Brésil, la Colombie, les Etats-Unis, le Canada, l’Islande, la Norvège, la Suède, le Danemark et plusieurs territoires français en Amérique (la Guyane, la Guadeloupe et Saint-Pierre-et-Miquelon).

Pendant leur périple, les militaires ont mené des actions avec des armées de différentes nations ou encore participé à des cérémonies officielles comme à New-York le 7 mai ou à Stockholm le 30 juin, en présence du roi Frederik X du Danemark.

Avant de rejoindre Toulon, le Mistral a réalisé un ultime exercice dans le Golfe de Gascogne. Nommé « Etendard », il s’agit d’un exercice sérialisé multi-luttes commandé par les officiers-élèves avant de rejoindre leurs différentes affectations.

Bien qu’exceptionnelles, les escales de porte-hélicoptères sont relativement régulières. L’an dernier, le Mistral avait déjà réalisé une escale similaire à la même date. Plus récemment, fin mai, son jumeau Tonnerre s’était positionné en rade de Cherbourg dans le cadre de l’exercice Polaris 25.